Position

 

Pour un déconfinement durable

 

Les experts de COVID-STOP les aérosols soient nommés comme vecteur important de la transmission de la CoViD 19 et que normes sanitaires soient révisées immédiatement pour miser sur qualité d’air des lieux intérieurs.

 

Montréal, le 13 juillet 2021 –Un nouvel article scientifique titré « Preuve de l’absence de transmission de la COVID-19 par contact étroit et contact de surface dans un restaurant » a conclu que le lieu étudié, mal ventilé, a permis d’augmenter la concentration de SARS-CoV-2 dans l’air et a fait la démonstration que la voie aérienne  prédomine sur tout autres type de transmission du SRAS-CoV-2.

 

Comme le collectif l’a déjà demandé dans des communiqués diffusés précédemment, en janvier et mars 2021, il est urgent que l’aération et la ventilation soient intégrées à l’arsenal des mesures sanitaires, que sont la vaccination et le port du masque, pour réduire les risques de transmission du virus et ses variants.

 

Nous saluons la couverture vaccinale qui s’améliore rapidement au Québec. Toutefois, malgré tout, le virus continue et n’est pas près de s’arrêter de circuler. Le variant Delta est plus transmissible et moins bien contré par les vaccins comme en fait foi les données d’Israël, de Singapour et du Royaume-Uni. De plus, les enfants de moins de douze ans et certaines personnes vulnérables n’auront pas accès ou risque de ne pas être bien protégées par la vaccination. Finalement, il est également à prévoir que certains groupes y renonceront.

 

Québec présume que tout ira bien si le taux de vaccination est élevé. Or, les variants ont changé la donne et d’autres virus peuvent surgir. Le risque quatrième vague, lors de la rentrée au travail à l’automne, ne doit pas être négligé. Pourtant, des solution elle sont à notre portée.

 

Savoir pour mieux agir

 

Il y a consensus scientifique sur la prépondérance du mode de transmission par aérosols du virus causant la COVID-19. Toutefois, les mesures sanitaires, les communications et le plan de déconfinement du Gouvernement du Québec n’ont pas été ajustés pour en tenir compte. Des consignes sanitaires, comme le lavage des surfaces, qui font dépenser temps et argent et dont l’efficacité à contrer la propagation de la maladie n’a pas été scientifiquement démontrée, continuent . Pendant ce temps, les mesures plus efficaces, reposant sur l’aération et la ventilation, ne sont pas mises de l’avant.

 

Afin de nous protéger adéquatement du risque d’infection, lorsque nous réintégrerons les espaces intérieurs fermés, il est impératif que les Québécois.es sachent que le principal moyen de contracter la COVID-19 est de respirer les particules virales présentes dans l’air qui les entourent. Nous devons aussi savoir que nous avons le pouvoir d’agir en nous assurant d’un apport d’air extérieur suffisant, soit en ouvrant les fenêtres ou veillant au bon fonctionnement des systèmes de ventilation mécaniques.

 

Les aérosols sont des petites particules qui sont portées par l’air, pour une durée allant de quelques secondes à plusieurs minutes, voire quelques heures.

 

Le risque de contracter la CoViD 19 augmente en fonction de la charge virale, c’est-à-dire la quantité d’aérosols inhalée.  Cette quantité dépend de : 

 

  • la concentration des aérosols dans l’air ambiant, et de
  • la durée de l’exposition de la personne à cet air contaminé.

 

Les êtres humains produisent naturellement des aérosols en parlant, en chantant, ou même en respirant normalement. Le type d’activité peut influencer la quantité d’aérosols produite, par exemple, crier en génère beaucoup plus que respirer calmement.

 

Dans un lieu mal ventilé, les contaminants se concentrent dans l’espace. Lorsqu’une personne porteuse du virus expire, ses particules se propagent. Comme de la fumée, elles sont concentrées près du porteur au début, mais finissent par remplir la pièce après quelque temps. Par conséquent, la distanciation est peu efficace lorsqu’on travaille huit heures avec une personne contagieuse, si cette pièce est mal ventilée. Cet aspect sera important lorsque les travailleuses et les travailleurs réintègreront les espaces intérieurs, plus densément peuplés,

 

Armés de cette connaissance, des moyens simples, efficaces et souvent peu coûteux sont à la portée de tous pour réduire les risques de ce mode de transmission.

 

Il faut prendre le taureau par les cornes

 

Ignorer les aérosols et négliger la promotion des mesures qui reposent sur l’aération et la ventilation nous rend inutilement vulnérables face au virus. Québec doit agir de façon responsable. D’ici la rentrée, on peut se préparer.

 

  • La ventilation, qu’elle soit naturelle ou mécanique, agit directement sur la concentration des contaminants à l’intérieur. L’air extérieur, introduit grâce à un système de ventilation (CVC), à un échangeur d’air ou par l’ouverture des fenêtres, limite les risques en diluant les contaminants potentiellement infectieux;
  • La filtration, lorsque l’air ambiant est recirculé, retient les particules virales. Lorsqu’il n’y a pas de système mécanique efficace, les purificateurs d’air peuvent être installés pour assurer cette filtration ;
  • L’humidification : lorsque l’humidité relative se tient entre 40% et 60%:
    • les mécanismes de défense du corps humain sont maximisés;
    • la chute au sol des particules infectieuses est accélérée;
    • la désactivation des virus est favorisée par des réactions physicochimiques.

 

La mesure de la concentration du CO2 de l’air fournit un indicateur que la ventilation répond aux besoins des occupants.

 

Lorsque le CO2 dans l’air se trouve :

 

  • entre 400 et 750 ppm, est jugé minimal.
  • Entre 750 et 1250 ppm, il faut veiller à appliquer les mesures à notre portée;
  • Au-delà de 1250 ppm, il y a lieu diminuer le nombre d’occupants, d’investiguer et de travailler sur la mise en place de nouvelles solutions.

 

Utiliser des indicateurs de la qualité de l’air intérieure et maitriser les mesures, telles qu’ouvrir les fenêtres, assurer une bonne circulation de l’air ou vérifier le fonctionnement des systèmes de ventilation mécaniques existants, sont de puissantes armes contre la propagation aérienne des virus respiratoires comme le SRAS-COV-2. Ajouter ces mesures à l’arsenal qui comprend déjà la vaccination et le port du masque maximisera nos chances de succès dans la mise en œuvre du plan de déconfinement.

 

Par qui?  la DSP ?  Le gouvernement? Un ministère? [GU1]

 

 

 

 

Le risque (je ne sais pas si c’est moi qui a effacé le mot sans vouloir). Fun fact : les gens réagissent beaucoup plus à la perte qu’au gain contrairement à la croyance populaire (neuropsychologie). Donc, la peur fonctionne et elle est importante. Par contre, ils doivent se sentir en contrôle et avoir des solutions sinon ils ont tendance à nier le risque. [Ui5]

 

 

Mitigation : Je sais que c’est un mot adéquat, mais puisqu’on dit qu’on est contre la stratégie de mitigation en général, je me demande si c’est le bon mot [Ui7]

 

 

Il existe des solutions ! Les gens aiment les solutions. Et si on peut utiliser le mot « gratuit » dans une phrase, exemple ouvrir les fenêtres…. Le mot gratuit déclenche une réaction émotionnelle très forte. Ça a été mesuré de différentes façons. [Ui9]

 

 

Parler d’argent dépensé pour rien, temps, environnement ? : arguments gagnants [Ui11]

 

 

Il y a encore des éclosions dans les milieux de travail. Air conditionné à venir…. [Ui13]

 

 

 

 

Dire que plusieurs pays l’utilisent…Ça montre que ce n’est pas irréaliste. Nous aimons fonder nos décisions sur des comparaisons. P.S. en Espagne, il semble y avoir une sorte de surenchère. Il en manque sur les tablettes. Ça c,est vraiment un gros biais cognitif (effet de rareté genre papier de toilette). On a peur de manquer sa chance. Dubé utilise beaucoup ce biais avec les vaccins ex: Dépêchez-vous à prendre votre rendez-vous, il va y avoir des files à 5:00 du matin » Et ça marche… Je ne sais pas comment on peut utiliser ça mais bon…. [Ui17]